Comment l’état envisage-t-il de stocker et d’utiliser ses données numériques ?
Pour répondre aux besoins du public et du para public, il y des axes incontournables comme la sécurité, la confidentialité et la souveraineté numérique.
Pour sa transformation numérique, l’état met en place un certain nombre de projets.
Projet 1 : Un cloud pour des données sensibles
Un cloud interne à l’état pour les données sensibles, avec pour porteur du projet le Ministère de l’Économie et des Finances.
Projet n°2 : Un cloud pour des données de moindre sensibilité
Mise en place d’un cloud dédié à l’état portant sur des données de moindre sensibilité avec pour porteur du projet la Direction Interministérielle du Numérique (DINUM).
Pour ce projet un appel d’offre est lancé pour un rôle de préconisateur : faire des propositions de services cloud et de prix aux administration et collectivités locales.
Trois société françaises y ont répondu : Capgemini, SoftwareOne et Atos-SCC.
Suivant les propositions retenues, des fournisseurs de services cloud français ou internationaux (AWS, GOOGLE, Microsoft, …) pourront participer à ce projet.
Sur le marché il y a 3 acteurs français du cloud : OVHCloud, Outscale, Sealeway.
Projet n°3 : digital workplace
Un projet de digital workplace pour favoriser le travail collaboratif des agents publics, à distance, avec pour porteur de projet, la Direction Interministérielle du Numérique (DINUM).
Projet n°4 : cloud souverain
Un cloud souverain permettrait aux entreprises françaises et européennes d’héberger leurs données sensibles sur une plateforme dépendant de la législation européenne et ainsi proposer une alternative aux cloud américains.
Le porteur du projet est le Ministère de l’économie.
Le binôme Dassault Systèmes et OVH Cloud travaillent sur ce projet qui est mis en œuvre au niveau franco-allemand et possiblement européen.
Aujourd’hui OVHcloud propose de stocker des données sur ses servers avec des services d’utilisation et d’analyse de celles-ci qui sont installés par des entreprises tierces, pour répondre à la demande et aux besoins du client qui aura fait héberger ses données.
Les données sont stockées dans les data center d’OVHCoud, entre autres à Roubaix.
L’entreprise construit ses propres serveurs. Cela lui permet de communiquer sur une réduction des couts, une sécurité accrue et les moyens de mettre en œuvre des solutions pour l’environnement.
En effet, outre un investissement de la société dans la production d’énergie renouvelable, ses data center bénéficient d’une réduction de la consommation énergétique, d’une baisse des coûts énergétiques, d’un système exclusif de refroidissement liquide et d’énergie renouvelable.
Conclusion
Cette vaste gestion de projets va peut-être permettre l’émergence d’un cloud européen et ainsi de se protéger du Cloud d’Act. En effet, le Cloud d’Act donne le droit aux autorités fédérales américaines d’accéder à des informations hébergées sur des infrastructures d’entreprises américaines, quelle que soit leur localisation dans le monde.
Quelle place la protection de l’environnement va-t-il avoir dans ce projet ?
De quelle manière la sécurité face aux menaces externes est-elle envisagée ?
Pour finir, de quelle manière la sécurité face aux menaces internes comme l’accès facilité aux données et leur utilisation (l’or et le pouvoir de demain) est-elle envisagée ?
Corinne Legras
Pour aller plus loin
Transformation numérique du service publique
Les 5 impératifs à respecter avant de déployer une stratégie cloud-first
Livre blanc formalisant des propositions sur la transformation numérique de l’État. (EuroCloud France) 2017